Un rapport publié ce vendredi 5 décembre 2025 par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) soulève de nouvelles inquiétudes concernant la centrale de Tchernobyl. Selon ce document, l’arche de confinement aurait perdu ses principales fonctions de sécurité, notamment sa capacité à contenir le réacteur. Cette dégradation aurait été causée par une attaque de drone survenue en février dernier.
Des drones, présumément russes, auraient provoqué un incendie majeur dans le revêtement extérieur de la structure métallique qui doit isoler les vestiges du réacteur explosé en 1986. Si aucune dégradation permanente n’a été signalée sur la structure porteuse ou les systèmes de surveillance, l’AIEA insiste sur la nécessité d’une restauration rapide et complète. Ces travaux sont essentiels pour éviter une dégradation supplémentaire et garantir la sécurité nucléaire à long terme, explique Rafael Mariano Grossi, le directeur général de l’agence.
La France s’engage financièrement pour la restauration de Tchernobyl
Selon des informations recueillies par BFM en mai dernier auprès de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), la France a déboursé une somme importante pour contribuer à la réparation de l’arche de confinement. La contribution française s’élève à environ 10 millions d’euros.
Ce financement doit permettre de restaurer les fonctions clés de la structure, construite par le consortium français Novarka, propriété des groupes Bouygues et Vinci. La livraison de cette aide intervient dans le cadre d’un effort européen pour sécuriser le site, notamment depuis son inauguration en 2019.
Une hypothèse de sabotage ou d’attaque ciblée ?
En février dernier, la Russie a été accusée par l’Ukraine d’avoir intentionnellement endommagé l’arche de confinement. Selon Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, l’armée russe n’aurait pas visé volontairement les installations nucléaires. Cependant, aucune déclaration officielle n’a été faite concernant cette attaque spécifique.
De son côté, l’AIEA affirme que les niveaux de radiation autour du site restent normaux, comparés à ceux mesurés avant l’incident de février. Les réparations temporaires commenceront dès l’année prochaine, en attendant une restauration complète du bouclier de protection. Une fois la guerre terminée, le coût total des réparations pourrait atteindre plusieurs centaines de millions de dollars.














