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Une demande de référendum sur la fin de vie avant l’été

Le député Olivier Falorni, à l’origine des propositions de loi sur la fin de vie, et l’ancien journaliste Charles Biétry, atteint de la maladie de Charcot, ont sollicité le président Emmanuel Macron ce mardi 4 novembre. Ils lui ont demandé d’organiser un référendum sur ces textes avant l’été 2026, faute d’adoption par le Parlement.

Un contexte de blocage parlementaire

Deux propositions de loi ont été votées fin mai en première lecture à l’Assemblée nationale. La première concerne les soins palliatifs, consensuelle, tandis que la seconde, plus sensible, porte sur la création d’une aide à mourir. Toutefois, l’arrêt du gouvernement de François Bayrou a retardé leur examen au Sénat.

Selon plusieurs sources parlementaires, un examen en séance au Sénat est prévu en janvier. La majorité de droite pourrait alors modifier ces textes. Par ailleurs, le ministre des Relations avec le Parlement, Laurent Panifous, a annoncé un nouveau débat à l’Assemblée en février.

Une situation jugée indécente par les deux demandeurs

Dans une lettre remise au président lors d’une visite à La Rochelle, Olivier Falorni et Charles Biétry dénoncent ce qu’ils qualifient de « blocage » du processus législatif. Ils estiment que cette situation devient « insupportable » et qu’elle pénalise directement les malades en fin de vie, qui ne peuvent attendre plus longtemps.

Leur message insiste sur le fait que « cette situation de blocage est une forme d’indécence » vis-à-vis des personnes concernées par ces lois.

Ils ont donc sollicité Emmanuel Macron pour qu’il envisage la tenue d’un référendum si le processus parlementaire continue à piétiner. Ils lui demandent de permettre aux Français de se prononcer directement, avant l’été 2026, sur les propositions votées en mai dernier.

Les positions du président et le contexte politique

Le président Macron avait évoqué en mai la possibilité d’un référendum en cas d’enlisement au Parlement. Il avait précisé qu’il agirait « avec beaucoup de précaution » dans cette démarche.

Ce sujet a été abordé lors d’une vidéo où Charles Biétry, atteint de la maladie de Charcot et ancien patron des sports de Canal+, posait la question au chef de l’État. La question avait été lue par une voix de synthèse, l’ancien journaliste ayant 82 ans mercredi.

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