TEMOIGNAGE. Son histoire pourrait être l’intrigue d’un film d’action à succès. Pourtant, Serguei Jirnov l’a bien vécue. Repéré dès son enfance par une des plus grandes institutions de renseignements internationaux du monde, son parcours fascine autant qu’il apeure. Environnement énigmatique, enquête, méthode de recrutement, mission secrète, coming out, répercussion familiale… Pour Planet, il a accepté de se confier.
Libre, mais à quel prix ? S’il retourne en Russie, il risque la prison. Depuis sa fuite en 2001, à la suite de la chute de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) et l’obtention de son statut de réfugié politique en France en 2004, Serguei Jirnov n’est plus le bienvenu dans son pays natal. En faisant le choix de mettre un terme à sa carrière d’espion du KGB et en défiant les autorités du SVR (Service des renseignements extérieurs de la fédération de Russie), il a malheureusement dû faire une croix sur ses relations familiales. Depuis 2001, il n’a pas revu ses parents. Les appels, brouillés par les renseignements russes depuis sa médiatisation, se font rares.
« Depuis octobre, je n’ai pu avoir mes parents au téléphone que 3 fois ». Ils en souffrent beaucoup et moi aussi ».
Les répercussions sur sa vie amoureuse sont aussi lourdes à accepter. L’ex agent, qui vit à présent dans les Alpes, ne s’…