Après la petite Maëlys, Nordahl Lelandais est également soupçonné d’avoir assassiné le caporal Arthur Noyer. Les enquêteurs envisagent même qu’il soit mêlé à plusieurs autres affaires de disparition non élucidées, laissant ainsi planer l’ombre d’un possible « tueur en série ». A partir de quel moment parle-t-on de tueur en série ? Faut-il un lien entre toutes les victimes ? Planet.fr a interrogé le criminologue Eric Phelippot.
Planet.fr : A partir de quel moment parle-t-on d’un tueur en série ? Comment le distingue-t-on des autres tueurs ?
Eric Phelippot : « Un tueur en série tue au minimum trois fois, quelquefois à trois endroits et à trois moments différents. La plupart du temps, il ne connait pas ses victimes contrairement aux autres tueurs. Il ne tue pas pour l’argent, les idéaux ou par quelconque fanatisme. Il tue pour être dans la toute-puissance. Un tel tueur en série prend son temps, peut violer, torturer. Il crée des dégradations physiques (souvent au visage) ante-mortem. Pour tuer, il privilégie la strangulation ou l’étouffement (manuel ou non) soit à l’arme blanche. Il prémédite ses crimes. Le tueur en série consomme de l’alcool ou des drogues. Il sélectionne ses victimes selon des critères. Il ne les connait pas mais les veut soumises car il veut asseoir sa domination.
Plus les victimes se ressemblent, plus le tueur en série est organisé…