Il semble être un homme ordinaire, jusqu’au jour où il est impliqué dans un meurtre. À quel moment « monsieur tout le monde » passe-t-il de l’autre côté ? Décryptage.
Certains meurtriers fascinent par leur normalité. Loin du cliché du tueur en série ou du tueur de masse qui frappe au hasard, ils nous ressemblent, sont le voisin, le frère, le père, le mari de quelqu’un. Mais arrive un moment où tout bascule et où ils passent à l’acte. Comment expliquer ce basculement chez des personnes qui semblent bien sous tout rapport ? « En général, les criminels ont des antécédents dans 60% des cas. Ces personnes font partie des 40% où ça n’est pas le cas », explique Eric Phelippot, criminologue. « Le gène du tueur n’existe pas, toute personne est capable, à un moment donné, de passer à l’acte si elle n’arrive pas à gérer sa haine, sa colère », ajoute-t-il.
De « monsieur tout le monde » à meurtrier : des personnalités instables
Pour Arnaud George, psychanalyste spécialisé en criminologie et victimologie, il s’agit souvent de personnes qui ont « des failles narcissiques énormes ». Il peut y avoir chez elles des « angoisses d’abandon massive » mais il peut…