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Après des conflits au sommet de l’Etat, certains membres du gouvernement semblent douter ouvertement de la capacité de l’exécutif quand il s’agit de mener à bien la réforme des retraites. Que traduisent ces compromissions ? Erik Neveu, politologue et sociologue spécialisé dans les mouvements sociaux nous répond.

Aux micros d’https://www.europe1.fr/politique/jean-baptiste-djebbari-sur-la-reforme-des-retraites-nous-pourrons-en-etre-fiers-3932791, le secrétaire d’Etat Jean-Baptiste Djebarri déclarait que si la réforme des retraites se faisait, le gouvernement pourrait être fier. Que traduit selon vous cette évolution du langage employé par l’exécutif ? Faut-il croire que la réforme sera aménagée ou même abandonnée sur le long terme ?

Erik Neveu : Il paraît très difficile et coûteux, politiquement et symboliquement, pour le président d’abandonner ce qui était une des mesures annoncées et significatives de son programme lors de l’élection. Mais une série de signes, dont le propos de JB Djebarri suggèrent un souci de calmer les oppositions. Les premières mesures spectaculaires du quinquennat ( reformes fiscales, statut des cheminots, code du travail, assurance chômage) ont été conduites au pas de charge et , si elles…

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