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Patrick Cohen dénonce une opération de propagande devant l’Assemblée

Le journaliste Patrick Cohen a pris la parole jeudi 18 décembre pour dénoncer ce qu’il qualifie d' »opération de propagande sans limites » menée par les médias appartenant au groupe Bolloré. Il a notamment critiqué leur traitement d’une vidéo le montrant, avec son collègue Thomas Legrand, en discussion avec des responsables du Parti socialiste dans un restaurant.

Selon lui, l’émotion suscitée par ces images a été exagérée et utilisée pour dénigrer le service public audiovisuel qu’il représente. Patrick Cohen a précisé que cette campagne de dénigrement visait à le discréditer ainsi que ses collègues.

« L’affaire dite Legrand-Cohen a fait l’objet en deux semaines, sur l’antenne de CNews, du 6 au 20 septembre dernier, de 853 séquences », a-t-il indiqué pour appuyer ses accusations.

La vidéo en question, diffusée début septembre par le magazine de droite conservatrice L’Incorrect, a été à l’origine de nombreuses accusations de partialité à l’encontre des deux journalistes du service public. Sur cette vidéo, Thomas Legrand évoquait les stratégies de la gauche pour les prochaines élections et mentionnait la candidate de la droite parisienne, Rachida Dati, en disant : « Nous on fait ce qu’il faut pour Dati, Patrick (Cohen) et moi ».

Les deux journalistes ont dénoncé un montage de leurs propos et ont porté plainte. Ils expliquent que cette rencontre était un rendez-vous politique sollicité par leurs interlocuteurs pour discuter de stratégies qu’ils critiquaient vivement. Thomas Legrand a précisé qu’il s’agissait d’un entretien dans le cadre d’un échange avec des responsables politiques, et Patrick Cohen a confirmé que cette rencontre s’était déroulée dans un contexte de discussion stratégique lors d’un entretien avec Libération et France Inter.

Par ailleurs, Patrick Cohen a évoqué une autre affaire concernant une rencontre dans un café entre Thomas Legrand et Laurence Bloch, ancienne directrice de France Inter. Selon lui, cette dernière aurait demandé au journaliste de couper toute collaboration avec la station pour protéger Radio France.

Il a également dénoncé ce qu’il qualifie d' »espionnage déguisé en journalisme » au sein du groupe Bolloré, en parlant de méthodes de type « barbouzes » utilisées par certains médias du groupe. Il a insisté sur le fait que l’impartialité ne se mesure pas dans les petits gestes ou conversations privées, mais dans la qualité du journalisme.

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