Un test civique obligatoire pour les étrangers souhaitant s’installer en France à partir de janvier 2026
À partir de janvier 2026, les étrangers qui veulent s’établir durablement en France devront passer un nouveau test civique. Ce test, d’une durée de 45 minutes, comprendra 40 questions portant sur la République française, son histoire, ses institutions et sa société.
Ce dispositif s’ajoute à l’entretien en préfecture déjà en place. Il a été introduit par la dernière loi sur l’immigration, promulguée en janvier 2024, dans le cadre du « Contrat d’intégration républicaine » (CIR). Ce contrat prévoit également un examen de langue pour les demandeurs.
L’arrêté fixant les modalités du test civique a été publié en octobre dernier, juste avant le départ de l’ancien ministre de l’Intérieur. Il précise que les candidats devront réussir cet examen pour obtenir une nouvelle carte de séjour pluriannuelle, une carte de résident ou pour faire une demande de naturalisation.
Les modalités du test civique
Le test, élaboré par le ministère de l’Intérieur, se déroulera sur support numérique dans des centres agréés. Les candidats auront 45 minutes pour répondre à 40 questions à choix multiples, réparties en cinq thèmes :
- Principes et valeurs de la République
- Droits et devoirs liés à la vie en France
- Système institutionnel et politique
- Histoire, géographie et culture
- Vie de la société française
Pour réussir, il faudra obtenir au moins 80 % de bonnes réponses. Il n’y a pas de limite au nombre de tentatives. Le niveau de difficulté sera ajusté selon le type de titre de séjour demandé et le niveau de maîtrise de la langue requis pour chaque profil.
La Direction générale des étrangers en France (DGEF) a mis en ligne des fiches de révision pour aider les candidats. Parmi les sujets abordés figurent, par exemple, le nombre d’eurodéputés depuis 2024, la Constitution de 1958 ou encore le principe de décentralisation en France.
Les préoccupations des associations
Certains craignent que ce test soit trop difficile. Une source proche du dossier indique que la première version du test a été renforcée par le cabinet de l’ancien ministre de l’Intérieur avant son départ. Les associations de défense des migrants s’inquiètent d’un taux d’échec élevé.
Hélène Ceccato, chargée de l’apprentissage du français au Secours catholique, souligne que pour répondre aux questions politiques, il faut un bon niveau en français écrit et une bonne compréhension des concepts. Elle rappelle que certains Français ont également des difficultés avec la langue, et que le niveau B2 requis pour la naturalisation est aussi celui utilisé dans l’enseignement supérieur.
Les associations s’inquiètent aussi du fait que, jusqu’à présent, il était possible de renouveler une carte de séjour temporaire jusqu’à trois fois. Au-delà, ceux en situation régulière pourraient se retrouver sans-papiers, ce qui pose un problème d’intégration et de droit.














