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TRIBUNE – Après la crise sanitaire, la France apparaît à sec, financièrement. Le pays pourrait même risquer l’insolvabilité. Dès lors, quelle autre solution que de taxer les (très) riches ? Explications par Christophe Bouillaud, politologue et enseignant à l’Institut d’Etudes Politique de Grenoble.

La plupart des Etats de l’OCDE ont dû dépenser énormément pour faire face aux conséquences sanitaires, économiques et sociales de la pandémie de COVID-19, et ils s’apprêtent à dépenser encore pour relancer leurs économies. Les divers plans de l’Administration Biden aux États-Unis, faisant suite aux dépenses engagées pendant la présidence Trump, constituent le symbole de cette dynamique nouvelle de la dépense publique.

En conséquence, beaucoup d’analystes s’inquiètent de la solvabilité chancelante des États développés, et d’une dette publique qui deviendrait impossible à financer, surtout en cas de remontée des taux d’intérêt. La première réponse face à cette inquiétude est de faire remarquer que l’actuel recours massif au financement monétaire des États par leurs banques centrales respectives semble n’avoir guère de limites, et qu’il n’est pas sûr qu’une spirale inflationniste soit véritablement à attendre pour les prochaines années, tant les ressources en heures de travail…

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