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Le pape Léon XIV approuve la béatification de 11 prêtres morts sous la nazisme et le communisme

Le pape Léon XIV a donné son accord pour la béatification de onze prêtres considérés comme des martyrs. Ces religieux ont été tués entre 1941 et 1952, principalement en raison de leur foi ou de leur engagement pastoral. La décision a été annoncée vendredi par le Vatican.

Neuf de ces prêtres polonais ont été tués en 1941 et 1942 dans les camps nazis d’Auschwitz et Dachau. Ils ont été victimes de la haine envers l’Église durant la Seconde Guerre mondiale. Parmi eux, on compte Jan Swierc, Ignacy Antonowicz, Ignacy Dobiasz, Karol Golda, Franciszek Harazim, Ludwik Mroczek, Wlodzimierz Szembek, Kazimierz Wojciechowski et Franciszek Miska.

Selon le Vatican, ces prêtres étaient engagés dans des activités pastorales et éducatives. Ils ont été persécutés durant l’occupation allemande de la Pologne, qui a débuté en septembre 1939. La persécution s’est intensifiée contre l’Église catholique en particulier. Le Vatican précise qu’ils ont été arrêtés simplement parce qu’ils étaient prêtres, indépendamment des tensions politiques de l’époque. La persécution du clergé polonais a été particulièrement violente.

Une reconnaissance de leur foi ou un miracle ?

Le Vatican évoque la possibilité que ces prêtres soient considérés comme martyrs, c’est-à-dire qu’ils ont été tués en raison de leur foi. Leur ministère pastoral, considéré comme une opposition au régime nazi, a été poursuivi jusqu’au bout. Ils ont accepté le risque d’arrestation, de déportation, voire de mort, en restant fidèles à leur vocation.

En plus des prêtres polonais, le pape a également reconnu comme martyrs Jan Bula et Vaclav Drbola, deux prêtres tués en Tchécoslovaquie en 1951 et 1952. Ces deux hommes ont été exécutés par le régime communiste qui s’était installé en 1948. Leur zèle pastoral leur avait valu d’être considérés comme dangereux par le gouvernement, qui persécutait violemment l’Église.

Jan Bula a été condamné à mort en 1951, notamment pour avoir été accusé d’avoir inspiré un attentat ayant tué plusieurs responsables communistes. Il a été pendu. Vaclav Drbola a été également exécuté, accusé de complicité dans cet attentat, alors qu’il était déjà en prison. Tous deux ont été contraints à signer de faux aveux sous la torture, selon le Vatican.

La béatification, étape préalable à la canonisation, requiert normalement la reconnaissance d’un miracle. Cependant, si la personne est reconnue comme martyr, cette condition n’est pas nécessaire. La décision du pape affirme ainsi leur statut de témoins de leur foi, même sans miracle officiellement reconnu.

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