Laurent Wauquiez souhaite inscrire les Frères musulmans sur la liste des organisations terroristes européennes
Le président du groupe Droite républicaine à l’Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, souhaite faire classer la mouvance des Frères musulmans parmi les organisations terroristes en Europe. Il prévoit de déposer un texte en ce sens lors de la session parlementaire de janvier prochain.
Ce projet intervient alors que l’Assemblée nationale se prépare à voter une dernière fois le projet de financement de la Sécurité sociale. Wauquiez a déjà préparé une série de propositions qu’il présentera le 22 janvier dans le cadre de leur niche parlementaire.
Parmi ces propositions, figure une résolution visant à inscrire la mouvance islamiste des Frères musulmans sur la liste européenne des organisations terroristes. Selon nos sources, cette initiative est confirmée par Le Figaro. Le député de la Haute-Loire a expliqué que, même si les Frères musulmans ne revendiquent pas directement d’actions terroristes, ils contribuent à la formation mentale et sociale de ce qu’il qualifie d’ennemi intérieur.
Il est important de préciser qu’une proposition de résolution, contrairement à une proposition de loi, permet d’exprimer une position sans obliger le gouvernement à légiférer sur le sujet. Depuis 2008, cette procédure est encadrée par la Constitution française, qui autorise les assemblées à voter des résolutions pour faire connaître leur avis.
Une organisation sous surveillance accrue
Wauquiez s’appuie notamment sur un rapport du ministère de l’Intérieur daté de mai dernier, qui examine la mouvance des Frères musulmans. En parallèle, il prévoit également une proposition de loi pour interdire aux mineurs de porter le voile dans l’espace public. La surveillance de cette organisation est de plus en plus renforcée en Europe, où elle n’est interdite qu’en Autriche depuis juillet 2021.
À l’étranger, l’organisation est également sous le regard des autorités. En novembre dernier, l’État américain du Texas a désigné les Frères musulmans comme groupe « terroriste ». Cette décision pourrait faire jurisprudence aux États-Unis, où le président Donald Trump a signé un décret en novembre pour enclencher un processus visant à classer certaines branches de cette organisation comme « organisations terroristes étrangères » dans plusieurs pays.













