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TRIBUNE. La France a besoin d’un relèvement moral. L’appel à la grève émanant de la CGT dans le service public le montre. Beaucoup de Français sont indignés par ce qu’ils considèrent comme un coup de poignard dans le dos. Est-ce une façon, pour la CGT, de ramer à contre-courant de l’intérêt général ? Une fois de plus, les organisations syndicales font-elles passer les intérêts catégoriels des fonctionnaires avant la mission pour laquelle ils sont payés ?

Parions-le : après la crise du coronavirus, la France sera mûre pour un relèvement moral d’ampleur.

La CGT appelle à une grève de principe en avril

Alors que le pays tout entier est mis en danger, la CGT appelle à la grève.

On comprend pour quoi : de nombreux fonctionnaires s’estiment mis en danger par la légèreté, voire l’incurie, de leur employeur, l’État. Alors que les employeurs privés vivent tous dans la terreur des règles étouffantes imposées par le Code du Travail pour la protection des salariés, l’État normatif se montre beaucoup moins regardant lorsqu’il s’agit de se contraindre lui-même aux obligations qu’il impose au secteur privé.

Face aux situations de risque qui pèsent sur les fonctionnaires, particulièrement lorsqu’ils accueillent le public ou lorsqu’ils sont en contact avec lui, et face à l’impossibilité d’invoquer le droit de retrait, la CGT justifie par avance les absences de ceux qui ne veulent plus « aller au front ». Le préavis de grève…

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