Le gouvernement a été clair : il n’entend pas augmenter les impôts. Pourtant l’Etat accumule les déficits depuis le début de la crise sanitaire. La tentation pourrait s’avérer irrésistible…
Philippe Crevel est économiste, spécialiste des questions macroéconomiques. Il a fondé Lorello Ecodata, société d’études et de stratégies économiques, et dirige le Cercle de l’Epargne. Il s’agit d’un centre d’études et d’information consacré à l’épargne et à la retraite.
Planet.fr : L’Etat a engagé des milliards d’euros de dépense pour lutter contre l’épidémie de coronavirus CoVid-19. Si le plan de relance devrait partiellement être couvert par l’Union Européenne, les autorités n’ont pas été très claire sur l’exactitude du financement. Faut-il craindre la tentation d’un nouvel impôt pour remplir les caisses ?
Philippe Crevel : Force est de constater que les déficits sont abyssaux. Début novembre, Bercy tablait sur un déficit public à 11,3% du PIB pour l’année en cours, rappelle https://www.20minutes.fr/economie/2898215-20201101-coronavirus-reconfinement-bercy-table-deficit-public-113-pib-2020. La dette…