François Fillon, ancien Premier ministre et candidat à la présidentielle en 2017, traverse une période difficile. Mardi 29 avril 2025, il a à nouveau été convoqué devant la cour d’appel de Paris dans le cadre de l’affaire des emplois fictifs, un dossier qui a profondément marqué sa carrière et sa vie privée.
Depuis l’éclatement du scandale en 2017, lié notamment à sa femme Penelope, la situation s’est compliquée pour lui. Il a été condamné, puis ses peines ont été partiellement cassées, avant qu’un nouveau renvoi pour réexamen ne soit prononcé. Récemment, une proposition de remboursement partiel des sommes litigieuses a été évoquée pour calmer les tensions avec l’Assemblée. Ces étapes ont contribué à sa marginalisation progressive dans la vie publique.
Une vie isolée depuis l’affaire des emplois fictifs
Ce qui marque aujourd’hui, c’est son isolement. Un ancien collaborateur, amer, confie : « Je ne sais pas ce qu’il devient, je n’ai plus aucune relation avec lui et je ne cherche pas à en avoir. » La plupart des élus et anciens ministres qui l’ont côtoyé décrivent un homme devenu secret, presque invisible dans les cercles qu’il fréquentait autrefois.
Une ex-députée, qui échangeait autrefois des SMS avec lui à titre privé, témoigne : « Ça a toujours été quelqu’un de très secret. » Un ancien ministre ajoute : « Il a coupé les liens avec ses amis politiques, ou peut-être est-ce l’inverse… Paris est un petit monde et je ne le croise nulle part. » Sa mise à l’écart n’est pas que symbolique. Lorsqu’il espérait accéder à l’Élysée, il pouvait compter sur un réseau solide, comprenant parlementaires, notables sarthois et soutiens médiatiques.
Une prise de distance politique et une sortie médiatique limitée
Aujourd’hui, ses rencontres politiques se font en petit comité ou dans la discrétion. Ses rares apparitions publiques sont sobres et sans éclat, et sa communication familiale reste quasi inexistante. La prudence ou la défiance semblent prévaut, car s’afficher avec lui pourrait le faire redevenir la cible d’anciennes affaires.
Cependant, en décembre 2025, il a brisé le silence pour lancer un message à Emmanuel Macron, lui lançant un léger tacle. Il a déclaré qu’il « démissionnerait » s’il était « à la place » du président. Cette déclaration témoigne d’un regain d’interpellation dans le contexte politique actuel.














