Un nouveau statut pour Paul Watson en France
Le fondateur de Sea Shepherd, Paul Watson, va recevoir un visa de visiteur pour rester en France ce vendredi 28 novembre. Après avoir vu son asile politique refusé, il pourra désormais circuler librement sur le territoire français, même s’il ne bénéficiera pas d’une protection totale.
Ce changement représente une étape importante pour l’écologiste. Son avocat, Me Emmanuel Ludot, précise qu’il pourra continuer ses activités à Marseille, où il a construit sa vie familiale. La demande de titre de séjour sera traitée à la préfecture de police de Paris.
Une protection partielle, pas totale
Dans une interview, Paul Watson a expliqué qu’il souhaite obtenir « une protection totale ». Il aurait préféré obtenir le statut de réfugié, qui lui garantirait une sécurité dans tous les pays, sauf le Japon, les États-Unis et le Canada. Ces pays étant hostiles à ses activités, notamment à cause de sa lutte contre la chasse au phoque.
Le nouveau visa lui permet de se déplacer librement en France, mais ne le protège pas contre une notice rouge d’Interpol. Ce qui signifie qu’il reste vulnérable à des arrestations dans certains pays, comme le Japon, où il est accusé de vandalisme et d’obstruction au commerce.
Après la défaite de sa demande d’asile politique, Paul Watson a pu compter sur le soutien du président français. Ce dernier lui aurait promis un titre de séjour, une décision que son avocat qualifie d’« exceptionnelle ». La demande a été effectuée auprès de l’Élysée, et la confirmation lui aurait été donnée il y a un mois.
Les risques persistants à l’étranger
En septembre dernier, l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) estimait que les craintes de Watson concernant une arrestation automatique au Canada ou aux États-Unis étaient infondées. Ces deux pays étant des démocraties régies par la loi.
Cependant, le militant considère certains pays liés à la pêche comme « à risque », notamment la Norvège, le Danemark et le Groenland. Il a été détenu cinq mois au Groenland l’année dernière, avant que le Danemark ne rejette une demande d’extradition du Japon.
Paul Watson a rejoint la France fin 2024, après avoir déposé une demande d’asile en février 2025, qui a été rejetée. Fondateur de la Sea Shepherd Conservation Society, il lutte contre la pêche illégale et la destruction des écosystèmes marins.














