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Les députés votent en faveur de la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité

Ce jeudi 20 novembre, lors de la première lecture du budget 2026 à l’Assemblée nationale, les députés ont adopté une mesure visant à supprimer la TVA sur les produits de première nécessité. Cette décision s’accompagne également d’un blocage des prix pour ces produits. La proposition a été portée par La France insoumise (LFI) et va à l’encontre de l’avis du gouvernement.

Ce vote constitue un revers pour le gouvernement. La mesure a été adoptée de justesse, avec 70 voix en faveur contre 62. Elle a recueilli le soutien de toute la gauche, tandis que la majorité présidentielle s’y est opposée. Le Rassemblement national (RN) s’est abstenu. Selon LFI, la TVA est une taxe «socialement injuste», car elle pèse davantage sur les ménages modestes, qui consacrent une part plus importante de leurs revenus à ces taxes.

Une mesure pour soutenir le pouvoir d’achat

L’objectif principal est d’améliorer le pouvoir d’achat en réduisant le coût des produits essentiels. La mesure prévoit également un encadrement des prix pour empêcher les distributeurs d’augmenter leurs marges. Lors du débat, des échanges vifs ont opposé LFI et le RN. La majorité présidentielle a critiqué la proposition, notamment sur le contrôle des prix.

Un député LFI, Aurélien Le Coq, a dénoncé le refus de l’encadrement des prix, affirmant que cela permettrait aux grandes surfaces d’accroître leurs marges. En réponse, Jean-Philippe Tanguy (RN) a précisé que le contrôle des prix était illégal et qu’il ne fallait pas « administrer des milliards de références sur tout le territoire ».

Le rapporteur général du budget, Philippe Juvin, a exprimé des doutes sur la constitutionnalité de la mesure. Il a aussi rappelé que cette adoption ne valait pas encore application : le texte doit encore parcourir plusieurs étapes parlementaires. Si le projet de loi de finances est rejeté dans son ensemble, notamment la partie concernant les recettes, la mesure ne sera pas mise en œuvre, sauf surprise, avant la fin de l’examen parlementaire prévu d’ici dimanche minuit.

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