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Un nouveau service militaire volontaire en préparation

Emmanuel Macron pourrait annoncer dans les prochains jours la mise en place d’un service militaire volontaire en France. Cette mesure, à l’étude depuis plusieurs mois, pourrait être révélée jeudi, selon des sources proches de l’Élysée.

Contexte et enjeux

Face à un contexte international marqué par des tensions accrues et une guerre aux portes de l’Europe, le président souhaite renforcer la défense nationale. Lors du G20 à Johannesburg, il a souligné l’importance pour la France de rester une nation forte avec une armée capable de dissuader et de se mobiliser rapidement.

La suspension de la conscription en 1997, sous la présidence de Jacques Chirac, contraste avec la tendance de plusieurs pays européens, notamment dans les pays nordiques ou baltes, qui ont réintroduit ou maintiennent un service militaire obligatoire. Le chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, a évoqué cette tendance, soulignant que la France doit aussi observer ces évolutions.

Une initiative pour renforcer la jeunesse et la cohésion nationale

Le président Macron avait évoqué cette idée lors d’un discours en juillet dernier, devant des hauts gradés. Il avait insisté sur la nécessité de donner à la jeunesse un nouveau cadre pour servir, en réponse à la situation périlleuse de l’Europe face à la menace russe.

Le projet vise à compléter les efforts sur la réserve et à mobiliser les jeunes dans un cadre structuré. Le ministère des Armées, pour l’instant, n’a pas encore précisé les détails du dispositif, mais indique qu’il y a des travaux en cours. La décision finale n’a pas encore été prise.

Les caractéristiques du service volontaire envisagé

Selon plusieurs sources, plusieurs scénarios sont à l’étude. La durée du service pourrait être de 10 mois, avec une rémunération de plusieurs centaines d’euros. Le nombre de volontaires pourrait varier entre 10 000 et 50 000 par an.

Ce service volontaire aurait pour objectif de renforcer la cohésion nationale et de constituer un vivier de personnes mobilisables en cas de crise. La mise en place s’inscrirait dans la stratégie de modernisation des forces armées françaises, qui comptent actuellement environ 200 000 militaires d’active et 47 000 réservistes. Ces chiffres devraient augmenter d’ici 2030.

Objectifs et perspectives

Le dispositif pourrait servir à assurer la capacité de la France à tenir dans la durée en cas de conflit, selon le général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre. La mobilisation volontaire permettrait aussi d’accroître la résilience de la nation et de renforcer l’esprit de défense.

Ce projet soulève également des questions sur l’avenir du Service National Universel (SNU), destiné aux jeunes de 15 à 17 ans, dont l’avenir reste incertain. Des arbitrages sont attendus dans les semaines à venir pour définir l’ensemble de ces mesures.

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