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Selon un sondage CSA réalisé pour CNEWS, Le Journal du Dimanche (JDD) et Europe 1, publié ce jeudi 20 novembre, 72 % des Français sont favorables à l’instauration d’un état d’urgence à Marseille pour lutter contre le narcotrafic.

Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a déclaré que « le combat ne fait que commencer ». Cette déclaration intervient après une réunion spéciale convoquée par Emmanuel Macron, qui a eu lieu mardi 18 novembre, suite à une série de règlements de comptes liés au trafic de drogue, principalement à Marseille.

Un soutien majoritaire à l’état d’urgence

Lorsqu’on leur a posé la question : « Afin de lutter contre le narcotrafic, faut-il instaurer un état d’urgence à Marseille ? », la majorité des sondés ont répondu favorablement. L’état d’urgence est une mesure exceptionnelle que le gouvernement peut prendre en cas de danger imminent. Elle permet de restreindre certaines libertés fondamentales, comme la liberté de circulation ou de réunion.

Les opinions selon les profils

Les femmes (73 %) comme les hommes (70 %) soutiennent majoritairement cette mesure. Cependant, des différences apparaissent selon l’âge. Les jeunes de 18 à 24 ans sont très favorables (90 %), tandis que ceux de 35 à 49 ans le sont moins (63 %). En ce qui concerne les catégories socioprofessionnelles, l’opinion est largement unanime : 68 % chez les CSP+, 73 % chez les CSP-, et 73 % chez les inactifs.

Les opinions varient aussi selon l’orientation politique. Les sympathisants de droite (75 %) et d’extrême droite (91 %) sont très majoritairement pour l’instauration de l’état d’urgence. À l’inverse, les personnes proches de la gauche sont plus mitigées. Parmi eux, 65 % des sympathisants du PS approuvent cette mesure, contre 53 % chez les écologistes et seulement 43 % chez La France Insoumise (LFI). Au sein de la majorité présidentielle, 70 % sont favorables.

Une priorité pour le gouvernement

Le gouvernement a placé Marseille en « priorité ». À la demande d’Emmanuel Macron, Gérald Darmanin, le ministre de la Justice, et Laurent Nuñez, le ministre de l’Intérieur, doivent se rendre à Marseille ce jeudi pour faire le point avec les magistrats et les forces de l’ordre. Ce déplacement intervient une semaine après la mort de Mehdi Kessaci, frère du militant anti-narcotrafic Amine Kessaci, considéré comme un « crime d’intimidation » par le gouvernement.

Mardi, Emmanuel Macron a également organisé une réunion à l’Élysée en présence de plusieurs ministres, ainsi que de responsables judiciaires et policiers, pour discuter de la situation à Marseille et de la mise en œuvre des mesures contre le narcotrafic. Le président doit se rendre dans la ville à la mi-décembre pour poursuivre ces discussions avec les acteurs concernés.

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