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Anne Larcher est directrice du Centre français de protection de l’enfance – Enfant disparus. A Planet, elle explique que la disparition de certains mineurs reste taboue. 

Planet : Pourquoi parlez-vous de tabou des enfants disparus ?

Anne Larcher : Il s’agit en fait d’enfants entre 14 et 18 ans. On s’aperçoit qu’une grande partie des enfants qui fuguent sont de cet âge-là, que souvent ils sont très peu recherchés par les forces de police et de gendarmerie. Plus ils s’approchent de la majorité, moins ils sont recherchés. Ce sont des jeunes qui très souvent, dès 14 ans, se déscolarisent et partent en errance. Ca impacte tout leur avenir. Une jeune fille de 14 ans qui part vivre avec un homme, qui dit l’aimer, qui arrête l’école, et qui subit aussi des sévices sexuels de la part de cet homme, c’est forcément une jeune fille qui est en grand danger et on ne peut pas dire que la société se mobilise pour la rechercher.

Planet : Vous estimez que ces disparitions ne sont pas prises au sérieux par les services institutionnels ?

Anne Larcher : Tout à fait. Mais c’…

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